Deslions, capitaine J.M.A., 1856-?
Gautier, Emile Félix Benoît, 1864-1940
Madagascar, 1892-1899 ; Sahara, 1900-1935
Sources :
FR ANOM Algérie Gouvernement général 4H33
Légion d'honneur LH19800035/450/60277
Bibliographie :
"Les Hovas sont-ils des Malais? Essai d'une étude comparative entre les dialectes Hova et Sakalava" par Gautier, dans Journal asiatique, 1900
Gautier, Madagascar. Essai de géographie pysique, Paris, Challamel, 1902
Gautier et Chudeau, Missions au Sahara, Paris, Colin, 1909, 2 vol.
Dictionnaire illustré des explorateurs par N. Broc, Paris, CTHS, 1988
Emile Gautier, né à Clermont-Ferrand le 29 octobre 1864, normalien, s'est déjà fait connaître par une mission pour le ministère des Affaires étrangères à Madagascar, en 1892, réussie grâce à l'aide du docteur Catat, résident de France à Majunga. Il reste à Madagascar jusqu'en 1899, comme directeur des Affaires politiques du gouvernement général, sous les ordres de Gallieni. Ce poste important ne l'empêche pas de continuer à voyager et à publier. Il a écrit, en effet, de nombreux ouvrages pour l'Association internationale d'agronomie coloniale. Après avoir soutenu une thèse sur la géographie de Madagascar, il est nommé professeur à la faculté des Lettres d'Alger (1900) : il se consacre alors à l'Afrique du Nord, et surtout au Sahara, assurant des missions et des explorations, avec René Chudeau, et parfois en compagnie de Laperrine. Il est titulaire de la Légion d'honneur.
Robin, Ernest, 1844-après 1904
Nouvelle-Calédonie, Réunion, 1867-1881
Sources :
FR ANOM 8Fi26 (album Marchand) et 4Fi754 (la chute d’eau de Salazie).
Archives territoriales de Nouvelle-Calédonie
Société de Géographie de Paris
Bibliographie :
Nouvelle-Calédonie. Images au collodion, 1860-1930, par Bernard Brou, Annick Da-Ros, Pierre Alibert, Claude Luguel, Nouvelles éditions calédoniennes, s.d.
Découverte photographique de la Nouvelle Calédonie, 1848-1900, par Serge Kakou, Actes Sud, 1999
Né au Havre le 24 février 1844, il arrive à Nouméa le 11 septembre 1866 par la goélette La Calédonienne avec l’intention de devenir photographe. Il a travaillé en Angleterre et en Australie. Il réalise un premier reportage sur le poste de Gatope, puis une série de vues sur l’île des Pins, sur les îles Lifou et sur les missions catholiques (1866-1867). Son travail ne lui permettant pas de vivre, il s’engage dans la Marine, le 25 décembre 1868, comme écrivain, tout en continuant à faire de la photographie, dans le cadre des missions qui lui sont confiées : clichés sur les domaines sucriers, sur les indigènes surtout, mais aussi sur les différents pénitentiers (île Nou, 1870), montrant les transformations de l'île. Il réalise aussi des clichés à la Réunion. Puis il passe dans l’administration civile (1875-1881). Il quitte définitivement la Nouvelle Calédonie en mars 1881. et poursuit ensuite une carrière dans l’administration fiscale, en Seine maritime. En 1889, il prête ses négatifs à la Société de géographie de Paris pour en faire des tirages. Plusieurs d’entre eux sont aussi conservés, dont "l’album Marchand", avec ceux d’Allan Hughan.
Planté, docteur Jules Onésime, 1859-1907
Rasoamanana, F.
Editeurs et/ou photographes à Majunga, Mananjary, Tamatave et Tanananrive
Mehier de Mathuisieulx, vicomte Henry, 1860-après 1913 ; Garnot (adjudant)
Indochine, Madagascar, Ethiopie, Lybie, 1888-1907
Sources :
FR ANOM Fonds ministériels, Service géographique et des missions 74 et 114
Paris, Archives nationales (F17)
Société de géographie
Bibliographie :
"En colonne au Menabe (Madagascar)", par Mehier de Mathuisieulx, dans Autour du Monde, 1900, avec photos de l'adjudant Garnot
« L’Orno (Voyage d’exploration dans le pays des Somalis et l’Ethiopie méridionale) », par Mehier de Mathuisieulx, dans Le Tour du Monde, 1900, et plusieurs autres articles sur la Tripolitaine, entre 1902 et 1907.
"A travers la Tripolitaine", par Mehier de Mathuisieulx, dans Le Tour du Monde, 1902
"Le Djebel tripolitain. La Cyrénaïque", par Mehier de Mathuisieulx, dans Bulletin de la Société de géographie de Marseille, 1907
Des Photographes en Indochine, dir. Philippe Franchini et Jérôme Ghesquière, Paris, Marval/RMN, 2001
Issu d’une ancienne famille aristocratique, voyageur et explorateur. Il a effectué des expéditions dans tous les continents à partir de 1888 et un tour du monde de 1892 à 1894. Il a suivi les opérations militaires du Tonkin en 1884-1885, puis celles de Madagascar en 1897. Il a écrit plusieurs ouvrages dont un article sur le Menabe illustré de clichés de l'adjudant Garnot. Pendant la période 1901-1907 il effectue à nouveau des voyages en Cyrénaïque et en Tripolitaine, en mission pour le ministère de l’Instruction publique : certains de ses clichés illustrent les articles qu’il a ensuite écrits, notamment dans la célèbre revue Le Tour du Monde, et dans son supplément Autour du Monde. Il a fait don à la Société de géographie de Paris, dont il a été membre de 1894 à 1903, de ses clichés sur la Cochinchine et le Tonkin, mais aussi de clichés du docteur Hocquard, ainsi que de Arnoux, et des frères Zangaki. On perd sa trace après 1913.
Aymard, capitaine Amédée, 1870- ?
Sahara, Indochine, Madagascar, 1907-1910
Sources : Annuaire du Marsouin, 1905
Légion d'honneur LH19800035/1410/62990
Bibliographie :
"Le pays Sakalave", par le capitaine Aymard, dans Bulletin de la Société de géographie de Toulouse, 1907
"Les Touareg du Sud", par le capitaine Aymard, dans Le Tour du Monde, 1908, 1911
Capitaine Aymard, Les Touareg, Paris, Hachette, 1911
Capitaine Aymard, Le long du chemin de fer du Yunnan, avec photos de Thomé.
Né le 5 avril 1870 à Frayssinet (Lot), entré en service en 1889, il sert dans l’infanterie de Marine comme lieutenant en 1897, passe ensuite dans les Troupes coloniales, et est nommé capitaine en 1903. Il est en AOF dès 1905.
Rousson, Henri
Voies de communication et moyens de transport à Madagascar, Office de transport à Madagascar
Mémoires de la Société des ingénieurs civils de France, mai 1900
Commission des études coloniales
Ingénieur civil, Rousson, qui habite 4, rue de Poissy à Paris, effectue un voyage à Madagascar, entre 1895 et 1899, sans doute au nom des entreprises industrielles qui s'y développent. Il en profite pour réaliser des clichés. Ceux-ci sont édités par E. Le Deley en cartes postales vers 1900, et ce dernier a pris la peine de mentionner Cliché H. Rousson. Ce détail est suffisamment rare pour être signalé.
Dalberto, E. ; Noca, J.
Claine, Jules, 1856-1933
Comptoir photographique Georges Bodemer ; Richard
Editeurs de cartes postales à Diego-Suarez
Cotteau, Edmond, 1833-1896
Ramiandrisoa, G.
Gallois, Eugène, 1852-1916
Afrique, Asie, Pacifique, Madagascar, 1890-1905
Sources :
Société de géographie
Bibliographie :
Bulletin de la Société de géographie de Lille, Bulletin de la Société de géographie de Marseille, Bulletin de la Société de géographie commerciale de Paris, Journal des Voyages, Le Tour du Monde, La Dépêche coloniale illustrée, Autour du monde
Au pays des pagodes et des monastères. En Birmanie, par E. Gallois, Paris, Delagrave, 1899
La France d'Asie : un Français en Indo-Chine, par E. Gallois, Paris, J. André, 1900
Globe-trotter et reporter infatigable, Gallois a effectué plusieurs tour du monde et écrit de nombreux articles. A partir de 1885, il est chargé de missions par plusieurs ministères : Europe, Proche-Orient, Egypte, Russie et Caucase. Il se rend ensuite à Java, en Birmanie, en Inde et en Indochine (1896-1899). Il effectue plusieurs voyages dans le Pacifique, Tahiti et la Nouvelle-Calédonie (1902-1903) dont il rapporte des clichés : ceux-ci ont été notamment présentés à la Société de géographie de Lille. Il se rend ensuite en Afrique occidentale (1903), en Algérie et en Chine (1905) et à Madagascar (1908). Il a publié le récit de ses voyages, illustré de ses clichés dans les revues de plusieurs autres sociétés de géographie. A la veille de la Première guerre mondiale il se rend à nouveau au Proche-Orient, Syrie et Irak. De ses voyages, il a rapporté des clichés, des cartes postales et des dessins. Il est en effet à la fois dessinateur et photographe. Il a fait don de tous ses souvenirs à la Société de Géographie de Paris.
Agence économique de Madagascar et dépendances
Madagascar, 1920-1944
Sources :
Annuaire général des colonies, 1924-1925, et 1930-1931
FR ANOM Fonds ministériels, Agence économique de la France d'outre-mer, 763 (collections 1915-1919), 778, 801, 834, 764, 749, 900, 963, 520-521, 845, 821, 739, 824, 414, 410, 804-805
Dans les années 1920-1925, son activité est surtout tournée vers la réalisation de films documentaires. La méthode est la même que pour les clichés : ils sont préparés par le gouvernement général, et l’Agence en assure la diffusion. Deux d’entre eux circulent abondamment auprès des établissements d’enseignement (en métropole et en Algérie), des associations et sociétés savantes (la Société de géographie), et de certains organismes comme la Ligue maritime et coloniale française ou la Chambre de commerce de Marseille : « A travers Madagascar » et « Madagascar pittoresque ». Le professeur Carougeau, enseignant à l’Ecole vétérinaire d’Alfort, en emprunte aussi pour ses conférences ; il faut préciser qu’ancien chef du service vétérinaire et des haras de Madagascar, il est aussi photographe amateur.
Le rapport sur l'exposition de Bordeaux en 1920. est fait par Sicre de Fontbrune : panorama par Rakotovao, 3 albums de la collection Nouffard, et 240 photos.
Les prêts sont toujours à titre gratuit et pour des projections gratuites : ainsi le directeur de l’Agence précise à la société Majestic-Films de Genève que ce sont des documents de propagande qui doivent être mis sous les yeux du public à titre absolument gratuits. L’Agence de Madagascar ne diffère pas des autres agences sur ce sujet et ce principe a toujours été respecté.
On prête aussi aux particuliers, comme l’administrateur colonial Truitard, qui se trouve, en décembre 1924, en congé, chez lui, à Dijon. Trois boites de clichés positifs sur verre pour projection intéressant Nossi-Bé, Diego-Suarez, Tamatave et Antsirabe lui sont envoyées.
On prête aussi aux revues, comme l’Image, qui publie, en février 1925, 14 photos qui lui sont prêtées par l’Agence, mais cette dernière a rédigé la note les accompagnant. Les principaux éditeurs parisiens ne sont pas oubliés non plus.
Si on refuse le prêt aux entreprises de cinéma, on ne va pas jusqu’à refuser l’offre de Pathé, qui réalise ses « pathéorama », bandes annonces qui passent en début de séance : 41 clichés négatifs sont ainsi prêtés à la firme pour cette réalisation. Elle a précisé la qualité des supports nécessaires : des formats 9x12 ou 13x18, avec les images dans le sens de la largeur. La mention Clichés d’art de l’Agence économique de Madagascar apparaîtra au début du film.
Comme dans les autres agences, la proximité de l’ouverture de l’exposition coloniale de 1931 provoque une accélération de la production, d’autant que le Gouverneur général Cayla a créé à Tananarive un Service photographique et cinématographique, que dirige un professionnel, Robert Lisan. Des paquets contenant 150 clichés sur les types ethniques, 98 clichés sur l’agriculture, 72 clichés sur les mines à la fois arrivent ainsi rue du Général-Foy en juillet 1931. Des centaines plaques de verre de diverses dimensions ont été donnés à tirer en triple exemplaire à la maison Pugeat de Paris, dès 1929. La maison J. Boldo Photographies et retouches industrielles (rue d’Isly à Paris) obtient un contrat pour 739 agrandissement d’après des négatifs envoyés par Madagascar (1930). De nombreux thèmes y sont représentés : agriculture et forêts, mines, pêches et industries marines, bâtiments civils, stations d’essais et fermes-écoles, hydraulique agricole, établissements d’enseignement et de santé, industries, commerce, banque, navigation et voies de communication, ethnographie, tourisme. Même la Compagnie générale des Iles Kerguelen, Saint-Paul et Amsterdam prête son concours en envoyant les produits tirés des éléphants de mer et baleines, des langoustes, des pierres précieuses, ainsi qu’un lot de photographies encadrées.
Aubert de La Rüe, Edgar, 1901-1970, et sa femme Andrée, 1903-1990
Océan Indien, Océanie, Guyane, Saint-Pierre et Miquelon, Afrique et Terres australes et antarctiques françaises, 1931-1970 Sources : Société de géographie Bibliographie : Le Monde colonial illustré, Revue de géographie physique et de géologie dynamique, Bulletin du Muséum national d'histoire naturelle, Revue TAAF, Comptes-rendus de la Société de biogéographie, Comptes-rendus des séances de l'Académie des sciences, Bulletin de la Société de géologie de France, L'agronomie coloniale Collaborations à La Documentation française E. Aubert de La Rüe, L'Homme et les îles, Paris, Gallimard, 1935 E. Aubert de La Rüe, La Somalie française, Paris, Gallimard, 1939 E. Aubert de La Rüe, Saint-Pierre et Miquelon, Montréal, Les éditions de l'arbre, 1944 E. Aubert de La Rüe, Les Nouvelles-Hébrides, Montréal, Les éditions de l'arbre, 1945 E. Aubert de La Rüe, Deux ans aux îles de la Désolation, Paris, Julliard, 1954 Trésors photographiques de la Société de géographie, sous la direction d'Olivier Loiseaux, Paris, BNF/Glénat, 2007 Edgar Aubert de La Rüe, né à Genève en 1901, est décédé à Paris en 1970. Ingénieur géologue de formation (Institut de géologie appliquée de Nancy), il a soutenu sa thèse en 1932. Il part en compagnie de sa femme Andrée (1903-1990) pour Saint-Pierre et Miquelon, la même année, en mission pour le ministère des Colonies. Il y reviendra à d’autres titres, par périodes, jusqu’en 1970. Il a été maître de conférence au CNRS, mais aussi enseignant dans de nombreuses institutions de divers pays (Brésil Canada, Chili, Mexique). Il a travaillé pour plusieurs compagnies industrielles privées. Il a publié de nombreux ouvrages et articles, illustrés de ses propres clichés, notamment sur les Terres australes, où il s'est rendu en 1930 (îles Saint-Paul et Amsterdam) et les archipels du Pacifique.
Lambert, duc d’Emyrne (Imerina)
Madagascar, 1855-1866
Sources : Annuaire de Madagascar, 1899
Bibliographie :
"La reine de Madagascar", par Lambert, dans Le Monde colonial illustré
Lambert arrive pour la première fois à Madagascar en 1855, date à laquelle le prince héritier Rakoto, fils de Ranavalona Ie, fait appel à Napoléon III pour faire cesser les exactions des rois Hova. A cette époque les Français ont commencé à installer des plantations dans le nord de l’île et certains chefs de la région de Diego-Suarez et de Tamatave ont fait acte de soumission. Lambert rejoint donc Jean Laborde, installé depuis 1831, et de Lastelle. Mi-diplomates, mi- négociants, ces trois hommes font avancer les intérêts français et luttent contre l’influence anglaise. La reine Ranavalona Ie persécute les chrétiens et jette les Français hors de Tananarive : ils gagnent à grand peine Tamatave. Le capitaine de vaisseau Fleuriot de Langle mène en 1859 une série d’expéditions aboutissant à la soumissions des rois Mahafaly et Sakalava. La mort de la reine et l’accession au trône de son fils, qui prend le nom de Radama II, permettent à la France de reprendre une part de son influence : Lambert est envoyé en mission par Napoléon III en 1861 pour nouer des traités d’amitié avec la France et l’Angleterre. Créé duc d’Imerina, il a rang d’ambassadeur. Lambert rentre à Tananarive en 1862 et un traité sur la liberté du commerce est signé par le capitaine de vaisseau Dupré. Napoléon III autorise alors la création d’une société commerciale, la Compagnie de Madagascar, dirigée par Lambert, tandis que Jean Laborde est nommé consul de France à Tananarive. Mais le roi Radama II est assassiné et remplacé par sa femme la reine Rasoherina, contrainte de laisser le pouvoir au premier ministre. La Compagnie de Madagascar est liquidée en mars 1866. Lambert quitte Madagascar.