Deslions, capitaine J.M.A., 1856-?

Madagascar, 1896-1899

Sources :
Annuaire du Marsouin, 1899
Annuaire de Madagascar, 1899
Collection particulière




C'est un homme de Gallieni, mais il n'est pas dans l'infanterie coloniale (à cette époque encore de Marine). Il appartient à l'artillerie coloniale.
Né le 17 juin 1856, J.M.A. Deslions, est encore à Tananarive en 1899, mais n'y apparaît plus en 1904. Entré en service en 1877, il est sous-lieutenant en 1884, lieutenant en 1886, capitaine en premier en 1893.
Il est nommé maire de Tananarive en 1896. Il est également vice-président de la Société française de bienfaisance de Tananarive. Ses clichés sont conservés dans sa famille.

Gautier, Emile Félix Benoît, 1864-1940

Madagascar, 1892-1899 ; Sahara, 1900-1935

Sources :

FR ANOM Algérie Gouvernement général 4H33

Légion d'honneur LH19800035/450/60277

Bibliographie :

"Les Hovas sont-ils des Malais? Essai d'une étude comparative entre les dialectes Hova et Sakalava" par Gautier, dans Journal asiatique, 1900

Gautier, Madagascar. Essai de géographie pysique, Paris, Challamel, 1902

Gautier et Chudeau, Missions au Sahara, Paris, Colin, 1909, 2 vol.

Dictionnaire illustré des explorateurs par N. Broc, Paris, CTHS, 1988

Emile Gautier, né à Clermont-Ferrand le 29 octobre 1864, normalien, s'est déjà fait connaître par une mission pour le ministère des Affaires étrangères à Madagascar, en 1892, réussie grâce à l'aide du docteur Catat, résident de France à Majunga. Il reste à Madagascar jusqu'en 1899, comme directeur des Affaires politiques du gouvernement général, sous les ordres de Gallieni. Ce poste important ne l'empêche pas de continuer à voyager et à publier. Il a écrit, en effet, de nombreux ouvrages pour l'Association internationale d'agronomie coloniale. Après avoir soutenu une thèse sur la géographie de Madagascar, il est nommé professeur à la faculté des Lettres d'Alger (1900) : il se consacre alors à l'Afrique du Nord, et surtout au Sahara, assurant des missions et des explorations, avec René Chudeau, et parfois en compagnie de Laperrine. Il est titulaire de la Légion d'honneur.

Robin, Ernest, 1844-après 1904

Nouvelle-Calédonie, Réunion, 1867-1881

Sources :

FR ANOM 8Fi26 (album Marchand) et 4Fi754 (la chute d’eau de Salazie).

Archives territoriales de Nouvelle-Calédonie

Société de Géographie de Paris

Bibliographie :

Nouvelle-Calédonie. Images au collodion, 1860-1930, par Bernard Brou, Annick Da-Ros, Pierre Alibert, Claude Luguel, Nouvelles éditions calédoniennes, s.d.

Découverte photographique de la Nouvelle Calédonie, 1848-1900, par Serge Kakou, Actes Sud, 1999

Né au Havre le 24 février 1844, il arrive à Nouméa le 11 septembre 1866 par la goélette La Calédonienne avec l’intention de devenir photographe. Il a travaillé en Angleterre et en Australie. Il réalise un premier reportage sur le poste de Gatope, puis une série de vues sur l’île des Pins, sur les îles Lifou et sur les missions catholiques (1866-1867). Son travail ne lui permettant pas de vivre, il s’engage dans la Marine, le 25 décembre 1868, comme écrivain, tout en continuant à faire de la photographie, dans le cadre des missions qui lui sont confiées : clichés sur les domaines sucriers, sur les indigènes surtout, mais aussi sur les différents pénitentiers (île Nou, 1870), montrant les transformations de l'île. Il réalise aussi des clichés à la Réunion. Puis il passe dans l’administration civile (1875-1881). Il quitte définitivement la Nouvelle Calédonie en mars 1881. et poursuit ensuite une carrière dans l’administration fiscale, en Seine maritime. En 1889, il prête ses négatifs à la Société de géographie de Paris pour en faire des tirages. Plusieurs d’entre eux sont aussi conservés, dont "l’album Marchand", avec ceux d’Allan Hughan.

Planté, docteur Jules Onésime, 1859-1907


Madagascar, 1887-1890

Source :
FR ANOM 35Fi
Annuaire de la Marine, 1890
Légion d'honneur LH2177/29

Bibliographie :
Docteur Planté, Contribution à l'étude des affections broncho-pulmonaires dans les pays chauds, Thèse de médecine, Bordeaux, 1886


Médecin militaire, né le 19 mars 1859 à Paris. Entré en service en 1879, comme aide-médecin. Médecin de 2e classe en 1883, de 1ere classe en 1888. Il est en poste à Madagascar, dans la région de Diego-Suarez, en même temps qu'Alfred Durand. Il est photographe amateur comme ce dernier, et il témoigne de l'implantation française dans le territoire militaire de Diego-Suarez, acquis en 1885. Il est chevalier de la Légion d'honneur rn 1896. Il décède prématurément le 29 juin 1907 à Paris.

Rasoamanana, F.


Madagascar, vers 1910

Source : Annuaire de Madagascar, 1904

Photographe professionnel dont l'atelier, installé à Ambositra, porte comme raison sociale "La Photo-Betsileo". Ses clichés sont édités en cartes postales, et c'est la seule façon dont sa production reste connue. Est-il parent avec le médecin de Tananarive, Samuel Rasoamanana? Une série de vues d'Ambositra a été éditée par Ghigiasso, à la même époque : sont-elles de Rasoamanana ?

Editeurs et/ou photographes à Majunga, Mananjary, Tamatave et Tanananrive


E. Bachel ; L. Bonnefoy ; D. Bontoux ; F. Brieuc ; L. et R. Depui ; Robert Ducrocq ; A. et E. Franggiadakis ; F. Froelich ; H. Gunzburger ; Guyard ; L. Jaffrey ; L. Le Mée et Cie ; G. Lurat ; H. Tessier ; Lavigne ; Anquetil, Ulysse Gros et Darrieux

Madagascar, 1899-1940

Sources :
Annuaire de Madagascar, 1899, 1904, 1913
Bibliographie :
Les cartes postales anciennes racontent la France d'outre-mer, par Jean Noury, Quistinic, L'Aventure carto, 1996

On trouve ces personnages parmi les commerçants de Tananarive, Tamatave, Mananjary ou Majunga. Ils sont tous, à un moment de leur vie, éditeurs de cartes postales. parfois ils sont aussi les photographes auteurs des vues qu'ils publient. E. Bachel est un Français né aux colonies (la Réunion?), qui est établi papetier-horloger-bijoutier rue du Commerce à Tamatave dès 1904 ; il ne semble pas avoir été photographe mais on ignore les auteurs des vues qu'il édite. En 1939, des cartes postales sont encore imprimées avec la mention : "Imprimerie Bachel. Tamatave. Cliché Phono-Photo". Vers 1910 à Tananarive, Léopold Bonnefoy édite aussi des cartes postales : elles portent la mention "Collection L. Bonnefoy", ce qui peut vouloir dire qu'il est aussi l'auteur des clichés, mais il tient une librairie-papeterie rue Amiral-Pierre. David Bontoux est dès 1912 président du Comice agricole de Majunga, et aussi directeur-rédacteur d'un journal local, Les Petites Affiches de Majunga, et directeur de l'Imprimerie commerciale : bien placé pour éditer des cartes postales, il est peut-être aussi l'auteur des clichés. La famille Depui compte plusieurs membres. Il y a d'abord le commis des Travaux publics, employé au Service des mines de Tananarive, Louis Depui (né le 16 novembre 1880, entré en service en 1910) qui est photographe amateur comme en témoignent les mentions Clichés Louis Depui figurant sur certaines cartes ; mais un autre membre de la famille, René, est signalé par l'annuaire pour 1913 : Etablissements René Depui, éditeur, Tananarive, qui publie des cartes postales. Robert Ducrocq, membre de la chambre de Commerce vers 1940, édite des séries de cartes postales dans les années 1920, notamment une série sur Antsirabe, d'après des clichés d'un certain F. Brieuc. Il a été consul de Pologne. Les deux frères Agapitos et Emmanuel Franggiadakis sont grecs : l'annuaire de 1904 les dit établis à Morondava, tandis que celui de 1913 les place à Miandrivazo ; en tout cas ils éditent dès 1911 les clichés de Leygoute en cartes postales, et sont encore présents au début des années 1940. F. Froelich, un Suisse, apparaît dès 1905 comme éditeur à Tamatave ; c'est un négociant établi rue Lambert ; quelques années plus tard il est en plus donné comme prospecteur à Inona (province de Betroka), et à Vondrozo (province de Farafangana). Henri Gunzburger apparaît dans l'annuaire de 1913 comme commerçant à Majunga, membre de la Commission municipale et du Comice agricole de la ville et il n'est sans doute qu'éditeur. Guyard est le propriétaire du grand magasin de ce nom, rue Colbert et les cartes postales qu'il édite font sa publicité ; la famille compte aussi des industriels et des agriculteurs. Louis Le Mée commence sa carrière dans la Marine, puis devient employé dans les Postes et télégraphe de Tamatave en 1897, et passe ensuite au Service des mines, à Antsirabe ; il a sans doute fondée une entreprise indiquée sous le titre "Maison L. Le Mée, Majunga", et édite des cartes postales. G. Lurat est installé à Mananjary vers 1910 et les cartes postales qu'il publie portent la mention : "Collection de la pharmacie G. Lurat, à Mananjary" ; il vend donc les produits photographiques mais est-il lui-même photographe? Henri Tessier, qui apparaît dès 1899, comme commerçant à Tananarive, est alors classé parmi les sujets anglais, ce qui semble signifier qu'il est originaire de l'île Maurice ; il édite les clichés de l'adjudant d'Infanterie coloniale L. Jaffrey (qui sera en 1913 greffier du Conseil de guerre de Diego-Suarez). Enfin, Lavigne est installé comme négociant et imprimeur dès 1888 ; il est membre de la Ligue des droits de l'Homme ; il fait des impressions en couleur à partir de 1909, d'après son annonce parue dans le journal La Tribune. Quant au trio Anquetil Ulysse Gros et Darrieux, ce sont aussi des commerçant. Ed. Anquetil et Cie est établi rue Amiral-Pierre, à Tanananarive (Annuaire de Madagascar, 1904), comme faisant le commerce du bois et du fer. Ulysse Gros, représentant de la maison Anquetil, donne des cours à l'Ecole administrative et commerciale de Tananarive, est secrétaire de la Chambre de commerce. Darrieux apparaît comme l'associé d'Ulysse Gros en 1913 : ils sont alors considérés comme des épiciers.

Mehier de Mathuisieulx, vicomte Henry, 1860-après 1913 ; Garnot (adjudant)

Indochine, Madagascar, Ethiopie, Lybie, 1888-1907

Sources :

FR ANOM Fonds ministériels, Service géographique et des missions 74 et 114

Paris, Archives nationales (F17)

Société de géographie

Bibliographie :

"En colonne au Menabe (Madagascar)", par Mehier de Mathuisieulx, dans Autour du Monde, 1900, avec photos de l'adjudant Garnot

« L’Orno (Voyage d’exploration dans le pays des Somalis et l’Ethiopie méridionale) », par Mehier de Mathuisieulx, dans Le Tour du Monde, 1900, et plusieurs autres articles sur la Tripolitaine, entre 1902 et 1907.

"A travers la Tripolitaine", par Mehier de Mathuisieulx, dans Le Tour du Monde, 1902

"Le Djebel tripolitain. La Cyrénaïque", par Mehier de Mathuisieulx, dans Bulletin de la Société de géographie de Marseille, 1907

Des Photographes en Indochine, dir. Philippe Franchini et Jérôme Ghesquière, Paris, Marval/RMN, 2001

Issu d’une ancienne famille aristocratique, voyageur et explorateur. Il a effectué des expéditions dans tous les continents à partir de 1888 et un tour du monde de 1892 à 1894. Il a suivi les opérations militaires du Tonkin en 1884-1885, puis celles de Madagascar en 1897. Il a écrit plusieurs ouvrages dont un article sur le Menabe illustré de clichés de l'adjudant Garnot. Pendant la période 1901-1907 il effectue à nouveau des voyages en Cyrénaïque et en Tripolitaine, en mission pour le ministère de l’Instruction publique : certains de ses clichés illustrent les articles qu’il a ensuite écrits, notamment dans la célèbre revue Le Tour du Monde, et dans son supplément Autour du Monde. Il a fait don à la Société de géographie de Paris, dont il a été membre de 1894 à 1903, de ses clichés sur la Cochinchine et le Tonkin, mais aussi de clichés du docteur Hocquard, ainsi que de Arnoux, et des frères Zangaki. On perd sa trace après 1913.

Aymard, capitaine Amédée, 1870- ?

Sahara, Indochine, Madagascar, 1907-1910

Sources : Annuaire du Marsouin, 1905

Légion d'honneur LH19800035/1410/62990

Bibliographie :

"Le pays Sakalave", par le capitaine Aymard, dans Bulletin de la Société de géographie de Toulouse, 1907

"Les Touareg du Sud", par le capitaine Aymard, dans Le Tour du Monde, 1908, 1911

Capitaine Aymard, Les Touareg, Paris, Hachette, 1911

Capitaine Aymard, Le long du chemin de fer du Yunnan, avec photos de Thomé.


Né le 5 avril 1870 à Frayssinet (Lot), entré en service en 1889, il sert dans l’infanterie de Marine comme lieutenant en 1897, passe ensuite dans les Troupes coloniales, et est nommé capitaine en 1903. Il est en AOF dès 1905.

Rousson, Henri


Madagascar, avant 1899

Sources :

Voies de communication et moyens de transport à Madagascar, Office de transport à Madagascar

Mémoires de la Société des ingénieurs civils de France, mai 1900

Commission des études coloniales


Ingénieur civil, Rousson, qui habite 4, rue de Poissy à Paris, effectue un voyage à Madagascar, entre 1895 et 1899, sans doute au nom des entreprises industrielles qui s'y développent. Il en profite pour réaliser des clichés. Ceux-ci sont édités par E. Le Deley en cartes postales vers 1900, et ce dernier a pris la peine de mentionner Cliché H. Rousson. Ce détail est suffisamment rare pour être signalé.

Dalberto, E. ; Noca, J.


Madagascar, 1905-1920

Sources : FR ANOM 59Fi

Photographes professionnels établis peut-être à Antsirane vers 1910. Ils éditent leurs clichés en cartes postales sous l'intitulé Clichés et collection E. Dalberto et J. Noca, Antsirane, avant 1909, date où elles sont déjà en circulation. Cette nomenclature semble indiquer qu'ils achètent des vues à d'autres photographes et montent une collection susceptible d'être publiée.

Claine, Jules, 1856-1933

Mexique, Brésil, Argentine, Maurice, Malaisie, Birmanie, Sumatra, 1889-1900

Sources :
Société de géographie
Légion d'honneur LH19800035/119/15028

Bibliographie :
"Un an en Malaisie, 1889", par Jules Claine, dans Le Tour du Monde, 1892
Traité sur les éléphants, par G.H. Evans, traduit par Jules Claine, Paris, Schleicher frères, 1904
"Le Popocatepelt", par Jules Claine, dans Journal des voyages-Aventures de terre et de mer, Librairie illustrée, 1896
Dictionnaire illustré des explorateurs, par Numa Broc, Paris, CTHS, 1992

Né le 30 septembre 1856 aux Essarts-le-Vicomte (Marne), diplomate-voyageur, et photographe amateur, Jules Claine raconte ses périples et en rapporte des clichés. Ceux-ci sont aujourd'hui en partie conservés à la Société de géographie de Paris, dont il a été membre. Il commence ses voyages en Amérique centrale, puis explore Sumatra, Penang et Palembang. Devenu consul de France, il est en 1892 à Porto-Rico. En 1900, il est en poste à Rangoon, puis il ira ensuite à Bakou (1904) et Corfou (1906). Il termine sa carrière diplomatique à Helsinki (1909-1914). Il est titulaire de la Légion d'honneur.

Comptoir photographique Georges Bodemer ; Richard



Madagascar, 1899-1924

Sources :
FR ANOM 59FI
Annuaire de Madagascar, 1899, 1904, 1926

Pharmacien né dans l'Alsace allemande d'après 1870, Georges Bodemer est arrivé en 1899 d'abord à Mevatanana. Il s'installe ensuite à Majunga, et devient commerçant en produits photographiques, et sans doute aussi photographe. En tout cas, il édite des cartes postales dès 1900. A partir de 1911, sa raison sociale est Pharmacie Coloniale C.O. -G. Bodemer, Majunga. Il édite aussi les clichés d'un certain Richard sur le pays Bara. Il est membre de la Commission municipale de Majunga en 1904. Il n'est plus présent en 1926.

Editeurs de cartes postales à Diego-Suarez

Chatard frères ; Graindorge frères ; M. Jourdil ;
P. Charpentier "Au Kimono" ;
Malgarinos ; Laudié (Elie et Louis) ; R. Raphaèlis

Madagascar, 1904-1920

Sources :
FR ANOM 59Fi, 88Fi
Annuaire de Madagascar, 1904 et 1908


Les deux premières décennies du XXe siècle ont été à Diego-Suarez l'âge d'or de l'édition de la carte postale. Elle est le fait d'un groupe de commerçants installés dans cette ville, Européens, auxquels il faut ajouter les Charifou, père et fils, d'origine indienne. La maison Chatard frères est une imprimerie-papeterie, ce qui la destine à ce genre d'édition, mais elle vend aussi parfumerie, chaussures, articles de luxe. Imprimeur à Diego-Suarez de 1900 à 1915 au moins, Chatard
est également photographe, comme le prouve ses clichés publiés dans L’Illustration en 1904, en même temps que ceux du lieutenant Imbert. Martial Chatard est arrivé comme simple commerçant tenant un bazar rue Colbert. Son frère Emile continue à éditer des cartes postales jusque dans les années 1920. L'Annuaire de Madagascar pour 1926 précise que l'imprimerie appartient aux héritiers Chatard, mais est dirigée par un certain Alfred Roussel. Graindorge frères est spécialisée en épicerie, mercerie, lingerie ; ils éditent toujours en 1923. Jourdil vend des articles de luxe, de la parfumerie et des chaussures. La maison Laudié, enfin, fait le commerce d'alimentation au détail ; Elie Laudié édite les clichés sur l'arrivée du gouverneur général Augagneur en 1906 à Diego-Suarez. Son fils Louis lui succède. Ils possèdent une épicerie et surtout une usine électrique qui va fournir l'électricité de la ville de Majunga à partir de 1922. Ils sont tous arrivé à Madagascar avant 1904. Jourdil a d'abord été installé à Majunga, où il a rencontré le pharmacien-photographe Bodemer, et le photographe professionnel Jules Rousselet. Les frères Graindorge sont installés rue Flacourt, comme E. Laudié (famille présente jusqu'en 1943 à Madagascar). Raphaèlis fait aussi partie des premiers éditeurs installés à Diego-Suarez, comme en témoignent ses cartes postales "en nuage". Les éditions Charpentier ont pour raison sociale Au Kimono, et apparaissent en 1916, et édite en 1922 les clichés d'un certain Moreau, tandis que C. Malgarinos, un commerçant turc, édite le reportage des obsèques de l'administrateur Echalier en 1911. Jourdil est devenu en 1926 directeur des Salines Plion et ne s'intéressent plus à la carte postale. Aucun de ces éditeurs, à l'exception du cas Moreau, ne signale les noms des photographes dont ils utilisent les vues.

Cotteau, Edmond, 1833-1896

Asie, Canada, Egypte, Inde, Nouvelle-Calédonie, Océanie, 1876-1893

Sources : 
Société de géographie

Bibliographie : 
Edmond Cotteau, Promenade dans l'Inde et à Ceylan, Paris, Plon, 1880
Edmond Cotteau, Un touriste dans l'Extrême-Orient, Paris, Hachette, 1884
Edmond Cotteau, En Océanie. Voyage autour du monde en 365 jours, 1884-1885, Paris, Hachette, 1888
Bulletin de la Société de géographie commerciale de Paris. Association française pour l'avancement des sciences. Le Tour du Monde. 

Dictionnaire illustré des explorateurs, par Numa Broc, Paris, CTHS, 2003

Né à Châtel-Censoir (Yonne) en 1833, Cotteau devient un globe-trotter impénitent à partir de 1876, c'est à dire quand il est devenu journaliste au journal Le Temps. Il part couvrir l'exposition universelle de Philadelphie, mais en profite pour faire quelques détours, au Canada, et sur la côte ouest des Etats-Unis. L'année suivante le voit en Amérique du Sud, qu'il parcourt jusqu'au détroit de Magellan, et il revient par les Antilles françaises. Le succès de ses récits lui vaut d'être embauché par la célèbre revue Le Tour du Monde, et il va donc passer le reste de sa vie à voyager. En 1878-1879, il est en Inde et à Ceylan. En 1881, il est en mission pour le ministère de l'Instruction publique pour reconnaître la route entre Paris et le Japon, par la Sibérie et il en profite pour visiter l'Indochine. En 1884-1885, il réalise un tour du monde qui le mène en Indonésie, en Australie et dans tout le Pacifique : il visite donc la Nouvelle-Calédonie et l'Océanie française. En 1887-1888, Cotteau se contente de l'Asie centrale, du Canada, et des Canaries. Enfin, en 1892, il visite l'Egypte. Membre de la Société de géographie depuis 1875, Cotteau lui a fait don de certains de ses clichés. 

Ramiandrisoa, G.


Madagascar, 1934-1940

Sources : 
FR ANOM 30Fi (44 clichés)

L'Agence économique de la France d'outre-mer conserve 44 clichés de ce photographe, peut-être professionnel, dont on ne sait pas qui il est. 

Gallois, Eugène, 1852-1916

Afrique, Asie, Pacifique, Madagascar, 1890-1905

Sources :

Société de géographie

Bibliographie :

Bulletin de la Société de géographie de Lille, Bulletin de la Société de géographie de Marseille, Bulletin de la Société de géographie commerciale de Paris, Journal des Voyages, Le Tour du Monde, La Dépêche coloniale illustrée, Autour du monde

Au pays des pagodes et des monastères. En Birmanie, par E. Gallois, Paris, Delagrave, 1899

La France d'Asie : un Français en Indo-Chine, par E. Gallois, Paris, J. André, 1900

Globe-trotter et reporter infatigable, Gallois a effectué plusieurs tour du monde et écrit de nombreux articles. A partir de 1885, il est chargé de missions par plusieurs ministères : Europe, Proche-Orient, Egypte, Russie et Caucase. Il se rend ensuite à Java, en Birmanie, en Inde et en Indochine (1896-1899). Il effectue plusieurs voyages dans le Pacifique, Tahiti et la Nouvelle-Calédonie (1902-1903) dont il rapporte des clichés : ceux-ci ont été notamment présentés à la Société de géographie de Lille. Il se rend ensuite en Afrique occidentale (1903), en Algérie et en Chine (1905) et à Madagascar (1908). Il a publié le récit de ses voyages, illustré de ses clichés dans les revues de plusieurs autres sociétés de géographie. A la veille de la Première guerre mondiale il se rend à nouveau au Proche-Orient, Syrie et Irak. De ses voyages, il a rapporté des clichés, des cartes postales et des dessins. Il est en effet à la fois dessinateur et photographe. Il a fait don de tous ses souvenirs à la Société de Géographie de Paris.

Agence économique de Madagascar et dépendances

Madagascar, 1920-1944

Sources :

Annuaire général des colonies, 1924-1925, et 1930-1931

FR ANOM Fonds ministériels, Agence économique de la France d'outre-mer, 763 (collections 1915-1919), 778, 801, 834, 764, 749, 900, 963, 520-521, 845, 821, 739, 824, 414, 410, 804-805

Fondée par arrêté du gouverneur général du 15 avril 1920, elle est installée rue du Général-Foy, à Paris. L'Agence économique de Madagascar a certainement récupéré les collections rassemblées par l'Office colonial sur Madagascar : à l'exposition de Lyon, en 1917, figure un album de photo de la Société d'alimentation de l'Emyrne. Les collections rassemblées entre 1915 et 1919, date de la dissolution de l'Office colonial, sont inventoriées.

Dans les années 1920-1925, son activité est surtout tournée vers la réalisation de films documentaires. La méthode est la même que pour les clichés : ils sont préparés par le gouvernement général, et l’Agence en assure la diffusion. Deux d’entre eux circulent abondamment auprès des établissements d’enseignement (en métropole et en Algérie), des associations et sociétés savantes (la Société de géographie), et de certains organismes comme la Ligue maritime et coloniale française ou la Chambre de commerce de Marseille : « A travers Madagascar » et « Madagascar pittoresque ». Le professeur Carougeau, enseignant à l’Ecole vétérinaire d’Alfort, en emprunte aussi pour ses conférences ; il faut préciser qu’ancien chef du service vétérinaire et des haras de Madagascar, il est aussi photographe amateur.

Le rapport sur l'exposition de Bordeaux en 1920. est fait par Sicre de Fontbrune : panorama par Rakotovao, 3 albums de la collection Nouffard, et 240 photos.

Les prêts sont toujours à titre gratuit et pour des projections gratuites : ainsi le directeur de l’Agence précise à la société Majestic-Films de Genève que ce sont des documents de propagande qui doivent être mis sous les yeux du public à titre absolument gratuits. L’Agence de Madagascar ne diffère pas des autres agences sur ce sujet et ce principe a toujours été respecté.

On prête aussi aux particuliers, comme l’administrateur colonial Truitard, qui se trouve, en décembre 1924, en congé, chez lui, à Dijon. Trois boites de clichés positifs sur verre pour projection intéressant Nossi-Bé, Diego-Suarez, Tamatave et Antsirabe lui sont envoyées.

On prête aussi aux revues, comme l’Image, qui publie, en février 1925, 14 photos qui lui sont prêtées par l’Agence, mais cette dernière a rédigé la note les accompagnant. Les principaux éditeurs parisiens ne sont pas oubliés non plus.

Si on refuse le prêt aux entreprises de cinéma, on ne va pas jusqu’à refuser l’offre de Pathé, qui réalise ses « pathéorama », bandes annonces qui passent en début de séance : 41 clichés négatifs sont ainsi prêtés à la firme pour cette réalisation. Elle a précisé la qualité des supports nécessaires : des formats 9x12 ou 13x18, avec les images dans le sens de la largeur. La mention Clichés d’art de l’Agence économique de Madagascar apparaîtra au début du film.

Comme dans les autres agences, la proximité de l’ouverture de l’exposition coloniale de 1931 provoque une accélération de la production, d’autant que le Gouverneur général Cayla a créé à Tananarive un Service photographique et cinématographique, que dirige un professionnel, Robert Lisan. Des paquets contenant 150 clichés sur les types ethniques, 98 clichés sur l’agriculture, 72 clichés sur les mines à la fois arrivent ainsi rue du Général-Foy en juillet 1931. Des centaines plaques de verre de diverses dimensions ont été donnés à tirer en triple exemplaire à la maison Pugeat de Paris, dès 1929. La maison J. Boldo Photographies et retouches industrielles (rue d’Isly à Paris) obtient un contrat pour 739 agrandissement d’après des négatifs envoyés par Madagascar (1930). De nombreux thèmes y sont représentés : agriculture et forêts, mines, pêches et industries marines, bâtiments civils, stations d’essais et fermes-écoles, hydraulique agricole, établissements d’enseignement et de santé, industries, commerce, banque, navigation et voies de communication, ethnographie, tourisme. Même la Compagnie générale des Iles Kerguelen, Saint-Paul et Amsterdam prête son concours en envoyant les produits tirés des éléphants de mer et baleines, des langoustes, des pierres précieuses, ainsi qu’un lot de photographies encadrées.

Aubert de La Rüe, Edgar, 1901-1970, et sa femme Andrée, 1903-1990

Océan Indien, Océanie, Guyane, Saint-Pierre et Miquelon, Afrique et Terres australes et antarctiques françaises, 1931-1970

Sources : Société de géographie

Bibliographie : 

Le Monde colonial illustré, Revue de géographie physique et de géologie dynamique, Bulletin du Muséum national d'histoire naturelle, Revue TAAF, Comptes-rendus de la Société de biogéographie, Comptes-rendus des séances de l'Académie des sciences, Bulletin de la Société de géologie de France, L'agronomie coloniale

Collaborations à La Documentation française

E. Aubert de La Rüe, L'Homme et les îles, Paris, Gallimard, 1935

E. Aubert de La Rüe, La Somalie française, Paris, Gallimard, 1939

E. Aubert de La Rüe, Saint-Pierre et Miquelon, Montréal, Les éditions de l'arbre, 1944

E. Aubert de La Rüe, Les Nouvelles-Hébrides, Montréal, Les éditions de l'arbre, 1945

E. Aubert de La Rüe, Deux ans aux îles de la Désolation, Paris, Julliard, 1954

 Trésors photographiques de la Société de géographie, sous la direction d'Olivier Loiseaux, Paris, BNF/Glénat, 2007

Edgar Aubert de La Rüe, né à Genève en 1901, est décédé à Paris en 1970. Ingénieur géologue de formation (Institut de géologie appliquée de Nancy), il a soutenu sa thèse en 1932. Il part en compagnie de sa femme Andrée (1903-1990) pour Saint-Pierre et Miquelon, la même année, en mission pour le ministère des Colonies. Il y reviendra à d’autres titres, par périodes, jusqu’en 1970. Il a été maître de conférence au CNRS, mais aussi enseignant dans de nombreuses institutions de divers pays (Brésil Canada, Chili, Mexique). Il a travaillé pour plusieurs compagnies industrielles privées. Il a publié de nombreux ouvrages et articles, illustrés de ses propres clichés, notamment sur les Terres australes, où il s'est rendu en 1930 (îles Saint-Paul et Amsterdam) et les archipels du Pacifique. 

Lambert, duc d’Emyrne (Imerina)

Madagascar, 1855-1866

Sources : Annuaire de Madagascar, 1899

Bibliographie :

"La reine de Madagascar", par Lambert, dans Le Monde colonial illustré

Lambert arrive pour la première fois à Madagascar en 1855, date à laquelle le prince héritier Rakoto, fils de Ranavalona Ie, fait appel à Napoléon III pour faire cesser les exactions des rois Hova. A cette époque les Français ont commencé à installer des plantations dans le nord de l’île et certains chefs de la région de Diego-Suarez et de Tamatave ont fait acte de soumission. Lambert rejoint donc Jean Laborde, installé depuis 1831, et de Lastelle. Mi-diplomates, mi- négociants, ces trois hommes font avancer les intérêts français et luttent contre l’influence anglaise. La reine Ranavalona Ie persécute les chrétiens et jette les Français hors de Tananarive : ils gagnent à grand peine Tamatave. Le capitaine de vaisseau Fleuriot de Langle mène en 1859 une série d’expéditions aboutissant à la soumissions des rois Mahafaly et Sakalava. La mort de la reine et l’accession au trône de son fils, qui prend le nom de Radama II, permettent à la France de reprendre une part de son influence : Lambert est envoyé en mission par Napoléon III en 1861 pour nouer des traités d’amitié avec la France et l’Angleterre. Créé duc d’Imerina, il a rang d’ambassadeur. Lambert rentre à Tananarive en 1862 et un traité sur la liberté du commerce est signé par le capitaine de vaisseau Dupré. Napoléon III autorise alors la création d’une société commerciale, la Compagnie de Madagascar, dirigée par Lambert, tandis que Jean Laborde est nommé consul de France à Tananarive. Mais le roi Radama II est assassiné et remplacé par sa femme la reine Rasoherina, contrainte de laisser le pouvoir au premier ministre. La Compagnie de Madagascar est liquidée en mars 1866. Lambert quitte Madagascar.